La première barrière de défense est la barrière naturelle constituée par la peau, les muqueuses, la flore intestinale. La deuxième barrière regroupe quant à elle le système immunitaire inné. Les cellules se répartissent dans l’organisme et sont des cellules « sentinelles ». La troisième ligne de défense, comprend le système immunitaire adaptatif qui va permettre une prise en charge plus spécifique des agresseurs.
LA RÉPONSE IMMUNITAIRE
Définition
Source : Cité des Sciences Glossaire
« Le système immunitaire concerne l’ensemble des cellules dont le rôle est de défendre l’organisme contre les infections. Lorsque l’organisme est envahi par un agent étranger (virus, bactérie) ou par des molécules étrangères (comme le pollen), le système immunitaire réagit très vite pour s’en débarrasser. A la différence d’autres systèmes, le système immunitaire est constitué de cellules isolées qui ne constituent pas des tissus. »
Source : GreenFacts, sur base du Queensland Institute of Medical Research Glossaire des termes
La réponse immunitaire
La réponse immunitaire peut être divisée en plusieurs réponses :
- La première réponse, dite « innée », menée par des cellules capables de détruire et d’ingérer un large éventail d’organismes étrangers (antigènes)
- La seconde réponse, dite « acquise », caractérisée par la production d’anticorps et de cellules T(lymphocytes T) qui sont spécifiques à l’antigène
- Une troisième phase où la production de cellules immunitaires revient à la normale et où les informations nécessaires pour les futures réponses immunitaires contre ce même antigène sont conservées dans les cellules mémoires de la moelle osseuse.»
La réaction inflammatoire
- La réaction inflammatoire ou inflammation est la première réaction observable. Elle fait partie de la réponse innée. C’est la réponse des tissus vivants, vascularisés à une agression. Elle est caractérisée par quatre signes cliniques : rougeur, gonflement, chaleur, douleur. C’est l’afflux de plasma sanguin vers le site de l’infection ou de la lésion qui est associé à ces symptômes. Dans ce processus interviennent principalement les polynucléaires neutrophiles, les monocytes/macrophages et de nombreux médiateurs.
Elle est non spécifique et dépourvue de mémoire. C’est un moyen de défense précoce rapidement mobilisable contre toutes agressions. C’est une réponse saine de l’organisme au cours du conflit immunitaire et elle doit toujours être limitée dans le temps. Si elle perturbe elle se transforme en réponse inflammatoire chronique qui correspond à une réponse immunitaire pathologique
L'immunité adapatative
- L’immunité adaptative quant à elle, est spécifiquement dirigée contre un antigène et pourvue d’une mémoire, elle est considérée comme un mode de défense plus tardif mais mieux adapté à l’agresseur. Ses cellules lymphocytes T, B et cellules NK. Ces dernières participent également au système immunitaire adaptatif en sécrétant des cytokines qui participent à la réponse immunitaire adaptative.
Il est classique d’opposer immunité et inflammation mais les deux systèmes (inné et adaptatif) sont intriqués. Les macrophages jouent un rôle dans les deux systèmes. Dans le système inné, ils reconnaissent les « ennemis » de l’organisme, les attrapent et les détruisent. Dans le système adaptatif, ils jouent le rôle de cellule présentatrice d’antigène aux lymphocytes T (CD4) afin que ces derniers déclenchent le système immunitaire adaptatif.
LES ANTIGÈNES
Définition
Définition Wikipédia
L’antigène est une substance que le corps ne reconnaît pas comme faisant partie de lui et qui provoque une réponse par la production d’anticorps. Cela va engendrer de sa part une réaction immunitaire spécifiquement dirigé contre l’antigène dans le but de neutraliser cet antigène en générant des anticorps.
Futura-sciences.com
On appelle antigène toute substance étrangère à l’organisme capable de déclencher une réponse immunitaire visant à l’éliminer.
Les antigènes sont des organismes que le corps ne reconnaît pas comme faisant partie de lui. Les antigènes sont à la base de la réponse immunitaire adaptative.
Les antigènes du soi ou autoantigènes
Nous n’avons généralement pas de réponse immunitaire forte contre nos propres (auto-) antigènes : c’est un phénomène appelé tolérance au soi. Lorsque le système immunitaire reconnaît un antigène du soi et répond fortement contre lui, une maladie auto-immune peut alors se développer.
Ces autoantigènes appartiennent à l’individu et peuvent être considérés comme étrangers par l’organisme qui ne les reconnaît plus. L’organisme doit pouvoir reconnaître ses propres constituants, on appelle cela la tolérance orale. Ce phénomène d’auto-antigène peut apparaître lorsqu’il y a disparition de la tolérance orale. L’organisme ne reconnaît plus ses propres constituant. Il va donc y avoir une apparition d’une auto-immunité pathologique avec un mécanisme de formation d’auto-anticorps dirigés vers les propres constituants de l’organisme.
La reconnaissance du soi se fait grâce un système de récepteurs spécifiques d’histocompatibilité (HLA ou CMH) code biologique ou mot de passe génétique présent sur la membrane de toutes les cellules. Comme tout système biologique, ce dernier peut avoir ses limites dans le système de reconnaissance entre le Soi et le Non-Soi.